Peut-on se rétracter après la signature d’un compromis de vente ?

Le compromis de vente est un acte signé par les deux parties, c’est-à-dire le vendeur et l’acheteur. Il permet de réserver le bien immobilier et de conclure la transaction. Il existe cependant des motifs valables que l’acquéreur peut faire valoir pour se rétracter sans encourir des pénalités. Lesquels ?

Qu’est-ce qu’un compromis de vente ?

Le compromis de vente ou promesse synallagmatique de vente est un document qui précède l’acte de vente. En bref, il s’agit d’un avant-contrat. La présence d’un notaire n’est pas nécessaire au moment de la signature. L’acte peut donc être authentique ou sous seing privé. Si la promesse de vente engage uniquement le vendeur, le compromis engage à la fois le propriétaire et l’acquéreur. Pour réserver le bien, il faut verser un dépôt de garantie d’une valeur de 10 % du prix convenu.

En effet, le document contient un certain nombre d’informations. Pour le rédiger comme il se doit, il vaut mieux vous faire accompagner par un professionnel afin d’éviter la nullité du contrat. La clause suspensive par exemple est indispensable si le client a prévu de financer la transaction via un crédit bancaire.

Que dit la loi ?

Depuis 2015, l’acheteur a le droit de se rétracter dans les 10 jours après la signature du compromis de vente. Il n’a même pas besoin de se justifier ou de dédommager le propriétaire s’il respecte ce délai de rétractation légal. Dans ce cas, il peut exiger le remboursement de l’intégralité du dépôt de garantie versé dans un délai de 21 jours.

Mais si le délai est dépassé, il peut aussi rompre son engagement si la banque n’a pas accepté son crédit, à condition qu’il existe une condition suspensive d’obtention de crédit. Enfin, les vices cachés et les vices de consentement sont aussi des raisons valables pour demander une annulation de la vente. Attention ! Le vendeur ne bénéficie pas d’un droit de rétractation.

Quelles sont les démarches à suivre ?

Pour annuler l’acte, il faudrait envoyer une lettre recommandée avec avis de réception au vendeur dans les délais prévus par la loi. On prendra en compte la date d’expédition. Le décompte des dix jours commence le lendemain de la signature du compromis de vente. Passé ce délai, l’acheteur est engagé définitivement.

En cas de refus de crédit, il faut joindre à la lettre de demande d’annulation une preuve. Si toutes les conditions sont respectées alors que l’acquéreur souhaite toujours renoncer à la transaction, alors le vendeur peut accepter de son plein gré et lui exiger des dommages et intérêts allant de 5 à 10 % du prix de vente.

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